Les soignants et les spécialistes n’ont pas tardé à réagir après l’annonce du ministre de la Santé Olivier Véran concernant la fin du port du masque dans les transports à partir du 16 mai.
Les passagers pourront désormais respirer dans les transports. A l’issue du Conseil des ministres ce mercredi, le ministre de la Santé, Olivier Véran a annoncé la fin de l’obligation de porter un masque dans les transports. A la partir du lundi 16 mai, cet accessoire devenu indispensable depuis deux ans ne sera plus exigé ils pourront aussi l’enlever dans les trains, métros et bus, mais également dans les aéroports et à bord des avions au sein de l’Union européenne. "La situation épidémique s’améliore, la pandémie n’est pas terminée, mais le nombre de nouveaux diagnostics au quotidien diminue et nous considérons qu’il n’est plus adapté de maintenir cette obligation du port du masque dans les transports en commun, à partir de lundi 16 mai", a déclaré le ministre sur le récit de BFMTV.
Toutefois, la levée du masque obligatoire dans les transports ne fait pas l’unanimité auprès des soignants et des spécialistes. Certains ont approuvé la décision du gouvernement, d’autres se montrent plus réticents. "C’est une bonne nouvelle, car cela traduit une situation plus favorable de l’épidémie", a confié Yves Buisson, épidémiologiste, président de la cellule Covid-19 de l’académie nationale de médecine. Ce dernier a toutefois recommandé le port de masque dans les transports même s’il n’est plus obligatoire. De son côté, Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l’Université de Montpellier, a mis l’accent sur les contextes variés dans les transports. "Le porter à un arrêt de bus désert n’a pas la même utilité que dans un car de supporters sportifs ou dans une rame de métro bondée dans laquelle on sait que l’on va rester un moment.", a-t-il illustré.
Les deux épidémiologistes ont donc trouvé un terrain d’entente. Ils partagent le même avis sur le port du masque sur-mesure en fonction de la situation. Mircea Sofonea s’inquiète surtout de l’évolution de l’épidémie de Covid-19 après les vacances estivales. "Est-ce qu’en levant l’obligation, on enclenche quelque chose d’irréversible ?", s’est-il demandé enfin.
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