Les douze candidats à l’élection présidentielle ont dévoilé leur proposition sur le thème de la fin de vie. Franceinfo a fait le point sur leur projet.
Le thème de la fin de vie est toujours évoqué par les candidats à chaque élection présidentielle. A quelques jours du scrutin du premier tour, les 12 candidats à la course à l’Elysée ont dévoilé leur programme sur le sujet.
D’après Franceinfo, les candidats de la gauche sont davantage favorables à une nouvelle loi encadrant le recours à l’ euthanasie ou un suicide assisté. C’est le cas d’Anne Hidalgo, membre de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, qui propose la légalisation du suicide assisté. La nouvelle loi qu’elle propose reposerait "sur trois principes" : le respect de la volonté du patient grâce aux directives anticipées, l’accompagnement dans les derniers instants par l’accès aux soins palliatifs et le droit d’accéder à une aide active à mourir. De son côté, Nathalie Arthaud plaide pour l’autorisation du suicide assisté, l’euthanasie. Dans la foulée, elle suggère la mise en place "de garde-fous", car "il y a des comportements qui sont complètement déviants". Jean-Luc Mélenchon est également favorable à l’évolution de la loi Claeys-Leonetti votée en 2016 et évoque également l’accès garanti à des soins palliatifs. Fabien Roussel, Philippe Poutou et Yannick Jadot se prononcent également en faveur de l’évolution de la loi en vue de la légalisation de l’euthanasie.
A droite, les propositions sur la fin de vie se résument à une meilleure application de la loi Claeys-Leonetti. "Aujourd’hui, il y a une inégalité totale vis-à-vis de la fin de vie entre les Français", a dénoncé Valérie Pécresse qui souhaite la pleine application de la loi. Le candidat du mouvement Reconquête ! Eric Zemmour estime qu’il faut éviter "l’euthanasie qui peut permettre tous les débordements, tous les abus". Un avis que la candidate du RN ne partage pas. Marine Le Pen n’est "pas prête à légaliser l’euthanasie", mais réclame "un grand plan pour développer les soins palliatifs". Pour le candidat de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan, il faut "faire en sorte que la sédation profonde, organisée en collaboration avec les familles et les médecins, puisse être proposée dans un cadre légal sûr".
Sur le sujet, le président sortant Emmanuel Macron veut poser la question "d’une fin de vie plus humaine" dans le cadre d’"une Convention citoyenne". La réflexion "associera citoyens, spécialistes de l’éthique, professionnels", selon son programme. Jean Lassalle rejoint également la proposition de l’actuel chef de l’Etat en proposant "un grand débat autour de cette question", qui sera "certainement d’ailleurs ponctué par un référendum".
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