Le lundi 3 avril, le président Emmanuel Macron a annoncé un projet de loi quant à l’aide active à mourir "d’ici la fin" de la période estivale en France.
Mardi 4 avril, la fédération protestante de France (FPF) juge qu’il n’est "pas opportun de légiférer" sur la fin de vie. Elle recommande une ’loi de programmation pluriannuelle’ sur ’le grand âge’. La veille, le président Macron a affirmé attendre un projet de loi concernant la fin de vie "d’ici la fin de l’été", après que la Convention citoyenne s’est prononcée pour "une aide active à mourir", mais sous conditions. Le président a laissé au gouvernement et aux députés d’en écrire le contenu.
La commission ’Éthique et société’ de la FPF a rendu public son avis dans un rapport remis à Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée à la Santé. Il "n’est pas opportun d’ouvrir la loi au suicide assisté ni, par principe d’équité, à l’euthanasie", y affirme-t-elle, après avoir constaté que de nombreux protestants "ne sont pas favorables à l’inscription dans la loi d’une quelconque possibilité de mettre fin à la vie d’un autre", rapportent les médias nationaux comme Le Figaro.
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Pour la Commission, il y a encore "des situations limites qui interpellent, notamment dans les situations de ’moyen terme’", où "les souffrances réfractaires et durables (…) interpellent la conscience de chacun". Elle parle notamment de la possibilité d’une sédation dite ’réversible’, qui pourrait être "un répit", mais "n’est pas non plus sans conséquence : au réveil c’est la possible réactivation de la souffrance".
La fédération protestante de France plaide pour la mise sur les rails d’une loi de "programmation pluriannuelle, évaluée et révisée périodiquement, concernant l’accompagnement du grand âge et de la fin de vie".
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