Le droit à la sédation profonde et continue est prévu par la loi Claeys-Leonetti de 2016, pour offrir une fin de vie digne, sans aller jusqu’à l’euthanasie. La Haute autorité de santé (HAS) recommande, lundi 10 février, d’autoriser les médecins de famille à y avoir recours.
Beaucoup de patients en fin de vie veulent mourir à domicile, mais jusqu’à présent la réalisation de leur souhait est sujet délicat. Comme l’indique le professeur Pierre-Louis Druais, médecin dans les Yvelines, il existe des produits permettant la sédation des patients. Ces médicaments peuvent endormir profondément jusqu’au décès naturel, mais ils ne sont disponibles qu’à l’hôpital.
Aujourd’hui, les voix des médecins généralistes se font entendre dans des tribunes médiatiques. Ils demandent que ces médicaments soient "disponibles pour tous les patients, que ce soit à l’hôpital ou à domicile", les propos du Pr Pierre-Louis Druais rapportés par Franceinfo.
Ce lundi, la Haute autorité de santé donne raison aux généralistes qui veulent pratiquer la sédation profonde et continue. Elle recommande d’autoriser les médecins de ville à prescrire du midazolam, un puissant sédatif, à leurs patients afin qu’ils puissent mourir chez eux. La HAS a même publié un guide pratique avec les doses à administrer.
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