Après la confirmation de la fin de l’aide gazole, le Comité national des pêches et l’association France Filière Pêche n’ont pas tardé à réagir.
Le Secrétaire d’État à la mer, Hervé Berville, a annoncé samedi dernier l’arrêt des aides à la trésorerie de 20 centimes (hors taxe) par litre de gazole. Le coup de main de l’État s’achèvera officiellement le 15 octobre. Cette décision n’a pas du tout plu aux pêcheurs. Plusieurs comités ont décidé de prendre la parole pour expliquer leur déception.
« La crise subie depuis plusieurs mois (coût des carburants, énergie) est accentuée par une réduction nette de la valorisation des poissons et du prix payé au pêcheur », déplore le Comité national des pêches.
De son côté, France Filière Pêche considère que la filière n’a pas à « pallier les manquements du gouvernement ». L’association explique le poids du prix du carburant dans leur métier. « L’impact du coût du carburant sur les charges des entreprises de pêche n’est plus tenable, le coût de l’électricité pour l’ensemble des entreprises de l’aval non plus », assène la FFP.
Les acteurs du secteur pêche dénoncent le « manque de considération » du gouvernement « depuis plusieurs mois et sur de nombreux dossiers ». Les pêcheurs se sentent abandonnés par l’État.
Les professionnels de la pêche estiment que des solutions existent pour remédier à cette impasse. Pourtant, ils pensent que la responsabilité revient à l’État. Ils pensent qu’une aide venant du privé serait aussi la bienvenue dans ce contexte. Les comités œuvrant dans le domaine de la pêche jugent insatisfaisant l’appui du gouvernement. Les pêcheurs pensent que l’État n’a pas assez plaidé en leur faveur à Bruxelles.
Le président du comité national n’a pas mâché ses mots. « On est en train de rayer d’un revers de main l’identité maritime de la France. On est là pour nourrir la population. Il faut arrêter de se foutre de la gueule du monde », fulmine Olivier Le Nezet. L’ambiance entre les pêcheurs et le Secrétaire d’État risque d’être tendue lors des assises de la pêche à Nice.