La loi autorisant la vente de tests de grossesse et d’ovulation en supermarché a été publiée au Journal officiel du mardi 18 mars. Certains groupes de grandes surfaces annoncent déjà des kits à 1€, en métropole.
La fin de monopole des pharmacies sur la vente des tests de grossesse et d’ovulations vient d’être actée par la publication de la loi sur la consommation au Journal Officiel.
Dorénavant, ce type de dispositif sera disponible dans les grandes et moyennes surfaces à un prix plus abordable comme le souhaitait la ministre des Droits des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, qui a défendu le projet de loi.
En septembre dernier, la porte-parole du gouvernement avait décrit cette loi comme « une avancée pour notre santé publique ». « De cette ouverture, on peut attendre légitimement une baisse des prix et un accès plus aisé à ces produits médicaux », avait-elle posté sur son blog.
La navette parlementaire s’est étalée sur plusieurs mois pour ce texte. Il a été présenté au Parlement au mois de juin par le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon. Après deux lectures au niveau de chaque Chambre, il a été examiné en commission mixe paritaire début février avant un vote définitif le 13 février.
Les élus UMP ont été les principaux opposants à cet amendement qui, selon eux, constitue « une banalisation des tests de grossesse et enverra un signal négatif ».
Pour les pharmaciens, proposé ces tests en supermarché est un « mauvais service rendu aux femmes ». « L’information sur l’emballage et la notice ne saurait remplacer un accompagnement personnalisé, surtout quand il s’agit de très jeunes femmes en désarroi ou de femmes en situation précaire », a signifié au lendemain du vote l’Académie de pharmacie.
Alors que le gouvernement avance des avantages significatifs en termes de coûts pour le public cible, l’institution, quant à elle, soulève « le risque d’obtenir un résultat faussement négatif si ce test est pratiqué trop précocement, avec en conséquence, une découverte tardive de la grossesse et le recours à un avortement, beaucoup plus lourd psychologiquement et coûteux ».
Quoi qu’il en soit, les grandes enseignes sont parmi les premières à se saisir de cette « démocratisation » des tests de grossesse et d’ovulation. A l’instar du groupe Leclerc qui annonce déjà officiellement des tarifs à 1€ l’unité, rapporte le Figaro.