La Fête de la citoyenneté du 24 septembre marque la prise de possession de la Nouvelle-Calédonie par la France en 1853. Cette date fait craindre de nouveaux affrontements. Plusieurs éléments des forces de l’ordre ont été mobilisés.
Depuis plus de quatre mois, la Nouvelle-Calédonie est touchée par de violents affrontements entre indépendantistes, kanak, loyalistes et forces de l’ordre. La Fête de la citoyenneté du 24 septembre est particulièrement crainte, car elle marque la prise de possession de l’archipel par la France en 1853, rappelle BFMTV. Quelque 6 000 policiers, gendarmes et militaires sont ainsi déployés dans le cadre d’un "dispositif de sécurité inédit".
Dans la nuit de lundi à mardi, quelques tensions ont éclaté sur l’ensemble du territoire qui a été placé sous très haute surveillance, mais dans une proportion moindre que les nuits précédentes.
Dans un communiqué, le Haut-commissariat de la République a affirmé que "l’activité a été en baisse, comparativement aux nuits précédentes, cette nuit sur l’ensemble du territoire". "Depuis quatre jours, c’est la nuit peut-être la plus calme sur l’agglomération de Nouméa", a précisé le Haut-commissaire, Louis Le Franc.
Les troubles en Nouvelle-Calédonie ont débuté le 13 mai, faisant 13 morts, dont 2 gendarmes. Pour rappel, deux insurgés kanaks ont été tués durant une intervention des forces de l’ordre dans la nuit du 18 au 19 septembre. Outre le dispositif conséquent de sécurité, diverses mesures ont été prises par le représentant de l’Etat : prolongation d’un couvre-feu déjà en vigueur, de 18 heures à 6 heures, interdictions de rassemblements, port et transport d’armes, et vente d’alcool.
Le week-end a été prolongé pendant la Fête de la Citoyenneté. "Il n’y a pas de choses très très graves qui se sont produites pendant ces quatre jours et la journée du 24 (mardi) se présente sous les meilleurs auspices", a souligné Louis Le Franc.
Selon le Haut-commissariat, à Nouméa, la majeure partie des troubles limités à l’ordre public a eu lieu de 18 heures à minuit et en majorité à Tindu/Kaméré, Rivière Salée, Magenta et Vallée du Tir. "Ces faits ont rapidement été maîtrisés grâce au dispositif conséquent", a-t-il renchéri.
> A lire aussi : Nouvelle-Calédonie : sécurité renforcée à l’approche du 24 septembre