Plus de 90 femmes se sont allongées sur la place de l’Hôtel de Ville à Paris. Ces "die-in" ont été organisés dans le but de dénoncer les défaillances de l’Etat face à la recrudescence des féminicides.
Des actions pour rendre hommage aux victimes des féminicides ont été organisées dans plusieurs villes en France, notamment à Paris et à Toulouse. Des militantes du collectif #NousToutes ont participé à des "die-in" samedi 16 octobre, relate France Info, pour alerter sur la prise en charge des affaires de violences conjugales.
Au total, 93 femmes se sont allongées les unes après les autres sur la place de l’Hôtel de Ville à Paris. Chacune a tenu une pancarte sur laquelle était inscrit le nom de chaque victime de féminicide et son âge.
A Toulouse (Haute-Garonne), une trentaine de femmes ont participé au "die-in" dans le centre-ville, derrière le Capitole.
Le collectif a dénoncé les défaillances de l’Etat face aux féminicides. Il a précisé que 65% de ces femmes assassinées avaient pris contact avec la police ou la justice, mais les pouvoirs publics leur ont tourné le dos.
"Il serait temps d’arrêter d’expérimenter et de mettre en place des politiques publiques d’ampleur sur tout le territoire", a lancé une membre du collectif. Par ailleurs, il exige le déblocage d’une enveloppe d’un milliard d’euros pour financer une politique publique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Outre le déblocage de cette somme, #NousToutes a également réclamé une augmentation des subventions allouées aux associations, une multiplication des structures d’hébergement d’urgence et une généralisation des dispositifs comme le téléphone grave danger.
Dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (25 novembre), le collectif a appelé à manifester le 20 novembre à Paris et partout en France. Une quarantaine de marches sont prévues dans le pays.
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