Les professionnels de l’aide aux personnes vulnérables ont été exclus de la prime accordée au personnel en première ligne face au coronavirus. Les fédérations de l’emploi à domicile ont dénoncé une injustice.
Huit fédérations représentatives de l’emploi à domicile ont écrit un communiqué pour dénoncer la situation. Les professionnels de l’aide aux personnes vulnérables ont été, en effet, privées de la prime accordée au personnel en première ligne face au coronavirus. Avec l’annonce des primes pour les soignants, le gouvernement a également émis le souhait d’accorder une prime pour les personnels de toutes les structures médico-sociales, qu’elles soient publiques ou privées. Cependant, les départements se chargent de la prise en charge de la récompense, a déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran mi-mai.
"Les 300 000 professionnels crient à l’injustice et demandent, à l’instar du personnel des Ehpad, le versement par l’Etat d’une prime de 1 000 euros en zone verte et 1 500 euros en zone roug", ont-ils noté sur les propos relayés par Le Figaro.
Le secteur de l’aide à domicile, financé par les départements dénonce une promesse non tenue. D’après les fédérations, les aides à domicile ont toujours assuré pleinement leur rôle de 1re ligne auprès des publics touchés par le coronavirus en dépit d’une situation financière souvent critique. Ils réclament donc à l’Etat de "garantir l’équité de traitement et une reconnaissance légitime de l’engagement de tout un secteur pendant cette crise sanitaire". Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle a affirmé lundi le versement d’une prime allant jusqu’à 1 500 euros aux 2 000 salariés de l’aide à domicile ayant exercé durant la crise du coronavirus.
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