Les étudiants contestent toujours la réforme de l’accès à l’université avec violence. Des membres des forces de l’ordre ont été contraints d’intervenir.
Dans le but de lever le blocage du site de l’université de Tolbiac à Paris, les effectifs du CRS ont dû être déployés. Tôt dans la matinée de ce vendredi 20 avril 2018, vers 5 heures du matin, les membres des forces de l’ordre ont lancé une vaste opération d’évacuation. Entre 100 et 200 CRS ont sévi le site universitaire bloqué depuis le 26 mars 2018. Les bloqueurs sont principalement des étudiants opposés à la nouvelle réforme de l’accès à l’université.
À LIRE AUSSI : Réformes université et bac : les premières images des manifestations
Au cours de cette intervention tendue, les membres du CRS ont essuyé des jets de bouteilles de verre et autres projectiles. L’ambiance était très tendue. Quelques minutes avant l’arrivée des policiers sur les lieux, les occupants ont donné l’alarme dans cette tour de 22 étages. Certains se sont retranchés à l’intérieur tandis que les autres ont tenté d’escalader la grille pour s’échapper. La police a bouclé la rue longeant le site universitaire. Il a fallu une heure d’intervention à la police pour évacuer les lieux. Quelques minutes très agitées ont été observées.
La levée des blocages de la faculté de Tolbiac, devenu lieu emblématique de la contestation contre la réforme de l’accès à l’université, s’est finalement déroulée dans le calme. L’opération s’est réalisée sans "incident", confirme d’ailleurs la préfecture de police. Aucun blessé n’a été constaté. Seule une interpellation a eu lieu, selon un bilan provisoire.
Le président de la faculté, Georges Haddad, avait réclamé il y a trois jours le début de l’évacuation des lieux par la police. Il avait évoqué des dérives de la part de certains étudiants dans ces lieux. "La violence, la drogue, le sexe même. On me l’a dit, et je crois que c’est vrai, il se passe des choses qui sont indignes", a déclaré le responsable universitaire. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, avait promis mercredi que "l’État de droit" serait rétabli "partout" et "en particulier dans les facultés".
Source : Europe 1, France info