Pour préserver leur pouvoir d’achat face à l’inflation, les Français ajustent leurs habitudes de consommation. Ils font beaucoup plus attention à leurs dépenses et réduisent leur gaspillage alimentaire.
Alors que l’inflation est toujours considérée comme élevée dans l’Hexagone, une grande partie des Français (87 %) ont affirmé avoir ajusté leurs habitudes de consommation afin de préserver leur pouvoir d’achat, selon une enquête Odoxa réalisée pour France Bleu. Leur vigilance budgétaire s’est intensifiée au cours des derniers mois, avec un impact sur divers secteurs.
Les Français ont commencé par limiter leurs dépenses liées aux sorties et aux transports. D’après le rapport, environ 80 % disent avoir réduit leurs loisirs, tandis que 33 % ont limité leurs déplacements en voiture. Ils sont aussi attentifs par rapport à leurs dépenses sur les biens de consommation courante. Environ 83 % disent renoncer à l’achat de vêtements, ce qui représente une hausse de 9 points par rapport à l’année précédente.
D’après l’enquête, 29 % des Français (une hausse de 12 points par rapport 2022) ont également décidé de limiter leurs achats de produits domestiques. De même, 25 % ont considérablement réduit leurs dépenses alimentaires, impactant directement leurs habitudes de consommations. En effet, 74 % mangent moins de viandes ou de poissons, un tiers affirme manger moins de fruits et de légumes, et 68 % ont arrêté de grignoter entre les repas.
Face à ces contraintes budgétaires, les Français cherchent à optimiser leurs achats. Ainsi, plus de la moitié des répondants ont adopté des habitudes comme la comparaison des prix au kilo avant tout achat, la réduction du gaspillage alimentaire, et la maîtrise de leur consommation d’eau et d’électricité. Ces pratiques sont surtout constatées dans les foyers modestes. L’étude souligne l’importance des petits gestes du quotidien dans une démarche d’économie.
Dans un contexte où la préservation du pouvoir d’achat est vraiment nécessaire, plus de 25 % de la population française optent pour l’achat de biens d’occasion. Une proportion significative (86 %) songe à revoir à la baisse leurs contrats, que ce soit dans le domaine de la téléphonie ou de l’assurance.