L’exportation de mangues au cœur des préoccupations des producteurs. Les exportateurs tentent de trouver des solutions suite à l’interdiction d’exporter leurs fruits en métropole depuis 2 ans. Cette interdiction est liée à la présence de mouches de fruits dans les mangues. Les professionnels ont expérimenté une nouvelle technique pour éradiquer la mouche des fruits. Il leur manque désormais la validation de l’Union Européenne.
Les mouches des fruits qui s’attaquent aux mangues réunionnaises sont la cause de la perte de la moitié du chiffre d’affaires des producteurs à La Réunion.
Ces mouches empêchent les producteurs de mangues d’exporter vers la Métropole depuis 2 ans.
"Ca fait des dégâts et là on voit qu’ils commencent à arriver. Si on ne met pas des pièges à mouche, si on ne ramasse pas les fruits qui sont tombés, on risque d’avoir de mauvaises surprises d’ici un mois", affirme un producteur.
Il a donc fallu trouver des solutions respectueuses de l’environnement comme un abri climatique :
"Un abri a été installé à la fin de l’année dernière dans mon exploitation, cette année on va voir s’il y a moins de mouches. On n’aura peut-être plus cette problématique de surveillance et de traitement quand il pleut, c’est là que les mouches sont les plus nombreuses", explique le producteur de mangues.
Cette solution a un coût avec plus de 150 000 euros par hectares. Alors une autre solution est expérimentée en ce moment :
- Vaporiser une eau à 40°C sur les mangues avant la cueillette pour tuer les larves.
" On a un dossier qui a été déposé à la DAAF de La Réunion depuis le début de l’année et qui a été renvoyé au Ministère de l’Agriculture. Celui-ci a été renvoyé ensuite aux affaires européennes. Maintenant on attend toujours depuis 6 mois, une éventuelle autorisation pour pouvoir exporter nos fruits", assure Guy Etheve, directeur de la coopérative des fruits de La Réunion.
Pour le moment, cette technique expérimentale est autorisée dans plusieurs pays exportateurs de mangues vers l’Europe. À La Réunion, chaque année avant l’interdiction de l’exportation, 300 tonnes de mangues étaient exportées vers la Métropole.