Le Conseil d’Etat confirme dans un avis rendu public mercredi 24 février dernier l’interdiction de l’huile de palme dans les biocarburants.
En 2019, les parlementaires ont voté l’exclusion à compter du 1er janvier 2020 des produits à base d’huile de palme de la liste des biocarburants. Par la même occasion, ce vote annule un avantage fiscal. Mercredi dernier, le Conseil d’Etat certifie dans un avis l’interdiction de l’huile de palme dans les biocarburants.
Cette confirmation concerne Total, dont l’un des principaux produits que la firme utilise dans sa raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), est à base d’huile de palme.
Pour rappel, en décembre 2019, Mediapart a fait une révélation sur l’existence d’une note qui permet de requalifier les Palm Fatty Acid Distillate (PFAD) ou les acides gras distillés d’huile de palme que Total utilise en "résidu".
Cités par Reporterre, des organismes comme WWF France, les Amis de la Terre, et Canopée en 2019, ont clamé que : "Les PFAD ne sont pas des ’résidus’ mais des co-produits d’huile de palme […] séparés de l’huile de palme brute par distillation lors de l’extraction", rapporte Francetvinfo.fr.
Le porte-parole des Amis de la Terre France, Sylvain Angerand, a confié qu’ : "On a refermé les débouchés de La Mède en France, où Total ne pourra plus vendre ses carburants à base de PFAD". Après ces révélations, la note sur les résidus a fait l’objet d’une annulation et l’État est condamné à verser "3 000 euros aux associations Canopée et Les amis de la Terre et une somme de 3 000 euros à l’association Greenpeace France".
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