En cas d’excès de vitesse, des applications permettent de contester les retraits de points. Elles ne retirent pas l’amende, mais promettent d’annuler votre retrait de points, uniquement pour les excès de vitesse de 5 à 49km/h, sans interpellation.
Il suffit de prendre en photo son PV. Derrière l’écran, des cabinets d’avocats contestent à votre place car se lancer seul dans ces démarches peut vite devenir le parcours du combattant.
Il existe 2 applications. Ils ne vous épargneront pas l’amende, mais promettent d’annuler votre retrait de points, cela concerne uniquement les excès de vitesse de 5 à 49km/h, sans interpellation. Pour cela, il vous demande de leur verser directement le montant de l’amende, plus une commission de 49 euros pour l’une et 57 euros pour l’autre.
Des contestations simplifiées, car depuis novembre 2023, le propriétaire d’un véhicule flashé n’est plus obligé de dénoncer le conducteur fautif. Comment procèdent-ils, ils s’appuient sur la photo prise par le radar, elle permet très rarement d’identifier formellement le conducteur "On sait que dans 99% des cas les conducteurs des véhicules ne sont pas identifiés. Ici par exemple on a plusieurs véhicules qui sont lisibles sur la photo du radar, sauf qu’on ne peut pas déterminer lequel des véhicules est en infraction." a déclaré Boris Nadal, juriste pour le cabinet de l’application "Hello Avocat".
"On nous a donné une faille, ce n’est pas une magouille ou quoi que ce soit, c’est de pouvoir nous servir sur un plateau le fait que si ils ne peuvent pas prouver qui conduisait, ils ne peuvent pas enlever de points à la personne, et c’est ça que nous utilisons" explique Maitre Eric De Caumont, créateur de l’application "Flash Radar".
Le temps que l’administration traite les dossiers, l’amende peut être majorée, une démarche réservée à ceux qui acceptent d’y mettre le prix. Ces applications promettent de sauver vos points dans 99% des cas. Les associations de prévention routière elles, tirent la sonnette d’alarme. Selon elles, ces applications représentent un danger, déresponsabilisent les conducteurs "Le facteur aggravant de tous les accidents de la route c’est la vitesse. Ce type d’application ne sert pas à la prévention du risque routier, elle sauve des points mais ne sauvent pas des vies." dénonce Anne Lavaud, déléguée générale de l’association prévention routière.
