La garde des Sceaux Nicole Belloubet a présenté lundi les conclusions de l’inspection administrative sur l’évasion de Redoine Faid du centre pénitentiaire de Réau (Seine-et-Marne) le 1er juillet. Elle annonce "une réorganisation" de l’administration pénitentière.
"Série de dysfonctionnements", "conjonction de failles de sécurité exploitées par un commando paramilitaire", la fuite par hélicoptère de Redoine Faïd aura eu raison de l’organisation d’une administration qui n’a pas réagi à temps. "Le transfert de Redoine Faïd avait été demandé, la réponse a tardé", a reconnu la Nicole Belloubet. Pour la Garde des Sceaux, l’administration pénitentiaire a été "insuffisamment réactive" et nécessite donc une réorganisation.
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Afin de "recréer un véritable État-major de la sécurité", la ministre a notamment annoncé qu’une quinzaine d’agents seraient désormais "affectés aux détenus particulièrement surveillés (DPS) pour les risques d’évasion". Concernant Redoine Faïd, Nicole Belloubet a aussi pointé la "problématique liée aux portes d’intervention qui permettaient d’avoir accès aux parloirs". Elle a également éoqué "le recours à (...) l’enregistrement du son et de la vidéo qui doit être possible dans certains lieux comme les parloirs".
"Les effectifs du pôle criminalité organisée seront renforcés d’une quinzaine d’emplois sur la centaine de recrutements prévus d’ici 2020", a-t-elle promis.