Les citoyens français affichent une grande anxiété concernant le futur de l’Europe ainsi que de la nation de De Gaulle.
À première vue, on pourrait penser que les Français incarnent le bonheur. Cependant, une enquête Eurobaromètre publiée mercredi 17 avril révèle une réalité bien différente.
Connus pour leur propension à râler et leur facilité à partir en grève, les Français se distinguent également par leur pessimisme à l’égard de l’Union européenne, à moins de deux mois des élections.
Dans les nations avoisinantes, la plupart des personnes interrogées expriment un sentiment d’optimisme quant à l’avenir du bloc. Danemark, Irlande et Lituanie affichent une grande confiance.
En revanche, la France se démarque en tant que seul membre parmi les 27 États où les optimistes sont en minorité, avec seulement 42 % d’entre eux, dépassés par les pessimistes. Cette tendance s’accentue au fil des années, comme le révèle un sondage datant de 2020, où 52 % des Français se déclaraient "très" ou "plutôt" optimistes pour l’avenir, comparés à 44 % de pessimistes. En Allemagne, bien que l’optimisme reste majoritaire à 60 %, il connaît également une baisse par rapport à 2020, où il atteignait 72 %.
Cette inquiétude constatée chez les Français ne peut être attribuée uniquement à l’Union européenne. En effet, ils sont plus nombreux (76 %) à exprimer leur conviction que les choses prennent une mauvaise direction dans le pays, comparativement à 65 % lorsqu’ils sont interrogés au niveau européen.
De plus, les Français manifestent une inquiétude accrue quant à l’évolution de leur niveau de vie personnel. Environ 69 % estiment qu’il a diminué au cours des cinq dernières années (contre 45 % en moyenne dans l’UE), tandis que 53 % anticipent une baisse dans les cinq prochaines années (contre 32 % au niveau européen).
Les Français se différencient également par leur perception peu flatteuse du Parlement européen, avec seulement 27 % d’entre eux ayant une image positive.
De plus, la majorité (53 %) avoue être indifférente aux élections européennes. Pourtant, malgré cette désaffection, 67 % des Français prévoient de se rendre aux urnes le 9 juin. Il est cependant frappant de constater que seulement 8 % d’entre eux connaissent la date exacte de ces élections.