Depuis le mois de mars, plusieurs entreprises ont opté pour le télétravail. Deux études de l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) ont montré que plus de 80% des cadres privés veulent le poursuivre à l’avenir
En raison de l’entrée de la pandémie de coronavirus, plusieurs entreprises ont opté pour le télétravail, depuis le mois de mars. Les résultats de deux enquêtes de l’Apec (février-mars, puis en septembre-octobre), publiés jeudi 17 décembre, ont montré que ce mode de travail ne déplaît pas aux cadres.
Effectivement, 8 cadres du secteur privé sur 10 souhaitent continuer à télétravailler à l’avenir, soit 83% des enquêtés, dont 72% (7 sur 10) au moins un jour par semaine et 11% à "titre occasionnel".
Selon ces études, rapportées par le journal 20 Minutes, 47% des désireux d’un télétravail régulier, veulent travailler à domicile 2 à 3 jours par semaine. Cette proportion est de 13% pour ceux qui souhaitent être en télétravail un jour par semaine, si 12% ont indiqué vouloir le faire 4 à 5 jours par semaine.
Les résultats ont ainsi montré que "les cadres du privé aspirent à un modèle hybride, mêlant le télétravail et présentiel, escomptant gagner par ce biais en temps et en sérénité", note l’Apec.
Avant le premier confinement, 9 cadres sur 10 ont encore associé "spontanément une image positive" au télétravail. En raison des mesures sanitaires, le travail à domicile a été toutefois "imposé à haute dose", rappelle le journal. Et le télétravail séduit moins, car en septembre, six cadres sur dix (58 %) ont eu cet avis positif en disant qu’il participe à l’amélioration de la qualité de vie et de la productivité.
Cependant, 34% des cadres ont évoqué des "risques" dus au télétravail, comme l’isolement (19 %) ou la surcharge de boulot (16 %).
Les études de l’Apec ont également révélé que la possibilité de faire du télétravail est devenue "un critère important dans la recherche d’emploi" pour sept cadres sur dix (69 %). Cette proportion est plus élevée pour les moins de 30 ans (76 %), puisque l’envie de télétravail est plus forte chez les plus jeunes.
En effet, 87 % des cadres de moins de 30 ans veulent travailler à domicile, contre 77 % des plus de 50 ans. "Le télétravail représente désormais un facteur d’attractivité, au même titre que le package salarial ou les mesures d’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle", a confié Gilles Gateau, directeur général de l’Apec.
Par ailleurs, 62% d’entre eux seraient "intéressés par une formation sur les bonnes pratiques du télétravail", selon cette étude.
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