L’Unédic et l’Institut Elabe ont réalisé un baromètre sur la perception du chômage et de l’emploi. Un Français sur deux estime que les chômeurs sont responsables de leur situation.
Les résultats de l’étude, réalisée par l’Unédic en partenariat avec l’Institut Elabe ont montré que 50% des Français considèrent que les chômeurs sont responsables de leur situation. Une hausse de 7 points est ainsi, constatée par rapport à l’année dernière, rapporte RTL. A noter que 3 000 personnes ont été interrogées lors de cette enquête.
De multiples raisons ont été citées par les sondés avec en tête le fait que les gens ne veulent pas travailler (33%). Avec 29%, la tendance des entreprises à faire plus avec moins de collaborateurs se trouve à la seconde place. Elle est suivie par le poids des charges sociales des entreprises (27%) ainsi que le trop faible contrôle des chômeurs fraudeurs (25%) et le montant des allocations versées aux chômeurs (24%).
Pour une majorité de Français, si les chômeurs ne trouvent pas d’emploi c’est parce qu’ils ne font pas de concession dans leurs recherches et qu’ils ne veulent pas risquer de perdre leur allocation chômage.
Laurence Bedeau, associée de l’institut Elabe, s’est exprimée sur le sujet en précisant l’existence d’une vraie corrélation entre le marché de l’emploi et le regard des Français sur les demandeurs d’emploi. "Quand on est sorti de la crise de coronavirus, et qu’il y avait une peur de perte d’emploi, il y avait beaucoup plus de bienveillance à l’égard des chômeurs", a-t-elle expliqué. Cependant, la situation semble s’améliorer petit à petit, et 49% des Français considèrent, selon elle, que si on est au chômage, c’est qu’on ne cherche pas à réellement trouver un emploi. Toutefois, 95% des Français sont convaincus que tout le monde peut connaître une situation de chômage.
Le regard critique d’une partie de la société française est perçu par la moitié des chômeurs interrogés, soit 13% de plus par rapport à l’année dernière, selon ce baromètre.
Les demandeurs d’emploi sont régulièrement qualifiés de paresseux ou assistés et se sentent méprisés tous les jours. Ils décrivent, par ailleurs, un quotidien plus difficile que celui des actifs en emploi.
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