Les résultats d’une étude de Proton, en partenariat avec Constella Intelligence, ont révélé que près d’un parlementaire français sur cinq a vu ses informations personnelles exposées sur le dark web.
L’étude de Proton, en partenariat avec Constella intelligence a été publiée jeudi 30 mai. Les résultats ont montré que les données personnelles de 166 élus de l’Assemblée nationale et du Sénat ont été piratées et diffusées sur le dark web.
Les mails des parlementaires ont été exposés 1 306 fois avec le risque que certaines communications privées ou d’autres données sensibles soient utilisées par des hackers pour les faire chanter, rapporte BFMTV.
Outre les adresses mail, 320 mots de passe de ces personnalités ont été également divulgués en ligne. En parallèle, 22 politiciens ont vu leur numéro de téléphone fuiter, et 30 adresses postales ont été récupérées.
Dans les détails, seuls 9% des députés ont été victimes de fuite si un tiers des sénateurs ont été exposés à des cyberattaques.
Certes, ces chiffres sont inquiétants, mais ils restent plus faibles que ceux révélés au Royaume-Uni ou au sein de l’Union européenne. Deux tiers des responsables politiques britanniques et 44% des députés européens ont vu des informations personnelles liées à leur compte de messagerie officielle fuiter sur le dark web.
La majorité des piratages résulte du phishing (hameçonnage par mail) et la mauvaise protection des comptes. Selon la chaîne, de nombreux responsables politiques se sont inscrits à des services tiers, comme Linkedin, Adobe ou encore Dropbox et Dailymotion... en utilisant leur adresse mail officielle. Lorsque ces services font l’objet de piratage, les données fuitent. Eamonn Maguire, responsable de la sécurité des comptes chez Proton, a expliqué que "les hommes et femmes politiques, de par leur position, sont des cibles privilégiées [des cyberattaques]. Une seule fuite de mot de passe peut constituer une menace sérieuse pour la sécurité nationale".
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