La SNF (Société française de néonatologie) a mené un audit pour évaluer l’offre de soins en néonatalogie en France. Elle alerte sur l’état "préoccupant" des services de soins critiques.
La SNF, regroupant les professionnels travaillant autour du nouveau-né, a mené un audit entre 2021 et 2023 face à la hausse de la mortalité néonatale en France. Le but est d’évaluer l’offre de soins en néonatologie critiques dans le pays, rapporte BFMTV.
La Société française de néonatologie a cité plusieurs hypothèses pouvant expliquer l’augmentation de cette mortalité. Entre autres, elle a évoqué "la hausse de l’âge des mères au moment de l’accouchement, l’accroissement des grossesses multiples, les situations de précarité ou encore une dégradation du circuit de soins".
Selon la SNF, les résultats de l’enquête sur l’offre de soins critiques en néonatologie sont "très préoccupants", car l’étude a montré un manque de place en réanimation. "En général, l’offre de soins critiques néonatals reste insuffisante, avec des taux d’occupation très élevés en moyenne", a-t-elle alerté.
De plus, ces services sont souvent en sous-effectif, puisqu’au moins, un poste de pédiatre néonatologiste est vacant dans 73% des services de type 3, et deux ou plus dans 46% des services.
Par ailleurs, la Société française de néonatologie a interrogé 721 pédiatres néonatologistes sur leur qualité de vie au travail. Au total, 80% d’entre eux ont déclaré travailler plus de 50 heures hebdomadaires alors que 13% effectuent plus de 75 heures par semaine.
Ces conditions de travail impactent leur vie personnelle en provoquant des troubles de sommeil (49%), un épisode de burn-out ou de dépression (17%). "Les principaux motifs d’insatisfaction au travail sont les horaires de travail excessifs et la rémunération insuffisante des gardes", a souligné la SFN.
> Consulter notre dossier sur la santé du bébé