Dans le cadre de cette étude, les discriminations liées à l’état de santé et au handicap sont les plus fréquemment citées par les 3 000 personnes enquêtées, dont 1 000 souffrant de maladie chronique.
Un baromètre, établi par la Défenseure des droits en partenariat avec l’Organisation internationale du travail (OIT), a été publié jeudi 14 décembre. Les résultats ont montré qu’une personne sur six atteintes de maladie chronique a été confrontée à une discrimination ou à un harcèlement discriminatoire dans le cadre professionnel, à cause de son état de santé ou de son handicap. "Le fait d’avoir une maladie chronique durable aggrave le risque d’être exposé à une discrimination dans l’emploi", selon Claire Hédon, la Défenseure des droits dans un communiqué.
Selon cette enquête d’Ipsos, les maladies chroniques au travail restent "une question encore largement inexplorée".
Les 3 000 personnes interrogées, dont 1 000 souffrant de maladie chronique, ont fréquemment cité les discriminations liées à l’état de santé et au handicap après celles liées à la nationalité, à l’origine ou encore à la couleur de la peau.
Dans les détails, 55% des personnes malades ont déclaré avoir vécu une situation de harcèlement moral alors que ce pourcentage est de 35% pour le reste de la population. Par ailleurs, les postes de travail ne sont souvent pas aménagés suivant la situation, car seuls, 19% des salariés atteints de maladie chronique bénéficient d’un aménagement de leur poste contre 29% qui n’ont pas eu cette chance, mais qui en auraient besoin.
Au total, 40% des personnes malades ont indiqué que leurs problèmes de santé sont connus de leur employeur et de leur supérieur. Pourtant, ils ne bénéficient ni soutien et ni compréhension de leur part.
L’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) a rappelé que 25% de la population active pourrait être touchée par une maladie chronique dès 2025.
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