Jacques Witt/SIPA
Alors que le gouvernement doit présenter mardi son projet de réforme des retraites, Eric Ciotti a affirmé ce dimanche que le groupe Les Républicains voterait la réforme à certaines conditions.
Après avoir retravaillé puis reporté la réforme des retraites, le gouvernement veut l’appliquer "à la fin de l’été" 2023, comme l’a indiqué Elisabeth Borne sur Franceinfo le 3 janvier. L’exécutif présentera mardi les arbitrages retenus. Le texte sera ensuite présenté en Conseil des ministres le 23 janvier, avant l’ouverture du débat parlementaire en février. Le vote définitif est prévu à la fin du premier semestre.
Ce projet est une mesure phare du second quinquennat de M. Macron. "Politiquement, la droite de gouvernement a toujours soutenu la nécessité d’une réforme des retraites qui conduit à travailler un peu plus", a affirmé Eric Ciotti. Celui-ci estime cependant que le chef de l’Etat "propose en pleine crise économique et sociale une réforme qui apparaît, aux yeux des Français, comme beaucoup trop sévère".
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"La situation budgétaire, démographique et économique impose cette réforme" et "je souhaite donc pouvoir voter une réforme juste qui sauve notre système de retraite par répartition", a déclaré le patron LR
dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. Le député des Alpes-Maritimes aurait demandé à la Première ministre "d’atténuer la brutalité de la réforme". Elle doit, selon lui, "s’étaler sur deux quinquennats", avec un relèvement de l’âge légal de départ à 63 ans en 2027 puis 64 ans en 2032.
D’après E. Ciotti, le minimum de retraite à 1 200 euros devrait s’appliquer aux nouveaux entrants et aussi "de façon rétroactive aux retraités actuels qui bénéficient des pensions les plus modestes". C’est aussi une de leurs conditions de vote. Il estime avoir été entendu par E. Borne. "Je m’efforce de faire en sorte... que la position de notre famille politique soit bien entendu, unique et responsable. Je n’ai aucun doute sur le fait que ce sera le cas", selon ses dires.
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