La galette des rois, incontournable de l’Épiphanie, s’impose chaque année sur nos tables. Pourtant, son prix continue d’augmenter. Plusieurs facteurs expliquent cette hausse des coûts, qui impacte aussi bien les artisans que la grande distribution.
Le beurre, ingrédient clé des galettes feuilletées, a vu son prix exploser ces dernières années. À la rentrée, il atteignait 8 200 euros la tonne, soit une hausse de 92 % en un an. Bien qu’il ait légèrement baissé depuis septembre, son coût reste élevé, à 7 500 euros la tonne, contre 3 200 euros en 2020. Cette flambée est liée à la fièvre catarrhale ovine, qui a réduit la production laitière en touchant les vaches.
Outre le beurre, les œufs ont eux aussi vu leurs prix grimper de plus de 20 % depuis la guerre en Ukraine. À cela s’ajoutent les hausses des salaires minimums et des prix de l’énergie, qui ont bondi de 300 % selon Lionel Bonnamy, vainqueur de la meilleure galette des rois du Grand Paris. Pour certains boulangers, ces augmentations entraînent une réduction des marges ou une légère hausse des prix, souvent en centimes par part.
Chaque boulanger adapte ses tarifs en fonction de ses coûts. À Paris, Lionel Bonnamy a choisi d’augmenter ses prix de 50 centimes par galette cette année, après une première hausse l’an dernier. Il mise sur le volume pour équilibrer ses finances, avec des ventes multipliées par trois grâce à sa distinction.
Malgré ces hausses, la galette des rois reste incontournable. Jusqu’à la fin janvier, 18 à 20 millions de galettes artisanales seront produites. Cette quantité représente 10 à 15 % du chiffre d’affaires annuel des boulangeries. Dans la grande distribution, 40 millions de galettes sont prévues, à des prix généralement inférieurs, mais qui pourraient également augmenter cette année.
Source : Lefigaro.fr