Au micro d’Europe 1, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, est revenue sur le rapatriement des enfants de djihadistes en France.
Alors qu’ils étaient dans des camps du nord-est de la Syrie, dix jeunes enfants de djihadistes ont été rapatriés en France dans la nuit de dimanche 21 à lundi 22 juin. Sur Europe 1, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a expliqué que ces enfants n’ont jamais fait le choix d’aller sur ces terrains de combats ou d’accompagner les opérations des djihadistes.
"Il faut bien préciser, lorsque nous rapatrions ces enfants nous le faisons au cas par cas. Par ailleurs nous considérons que ces mineurs, orphelins et isolés, lorsque les conditions le permettent, peuvent être rapatriés", a poursuivi la Garde des Sceaux.
La France a ramené 28 enfants de Syrie, depuis l’effondrement du groupe Etat islamique en mars 2019. Ces rapatriements sont effectués uniquement si les enfants sont orphelins ou sous conditions d’un accord des parents.
"Il s’agit d’enfants vulnérables sur lesquels nous devons être attentifs.", a indiqué Nicole Belloubet.
Sur les dix enfants djihadistes rapatriés, trois sont orphelins. Quant aux autres, ils sont issus de deux fratries différentes.
Les défenseurs des djihadistes détenus en Syrie ont appelé à un rapatriement généralisé des enfants. Ils dénoncent des conditions de vie "indignes", relate Europe 1. Sur ce sujet, la ministre Belloubet a rappelé que l’accord des parents doit être obtenu pour pouvoir rapatrier les enfants.
A leur arrivée sur le territoire français, les enfants sont immédiatement pris en charge par des médecins. Un procureur de la République fait une ordonnance provisoire de placement pour accueillir ces enfants. Ces derniers seront ensuite pris en charge par un éducateur de la Protection de la jeunesse et les services départementaux de la Protection de l’enfance.
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