Malgré les progrès observés ces dernières années, une étude de l’Insee parue mardi 5 mars révèle que les femmes continuent de percevoir des salaires inférieurs à ceux des hommes dans le secteur privé, même pour un même temps de travail. Cette étude met aussi en lumière leur faible représentation parmi les salaires élevés.
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, l’Insee a publié les résultats d’une étude portant sur les salaires dans le secteur privé en France. D’après l’Institut national de la statistique et des études économiques, les femmes percevaient en moyenne 14,9 % de moins que les hommes pour un même temps de travail en 2022. Cette disparité se serait cependant réduite au fil du temps, notamment en raison de l’augmentation du nombre de femmes cadres. En 1995, la différence atteignait 22,1 %.
Selon l’analyse de l’Insee, l’écart de salaire des hommes et des femmes sont principalement attribuables à "la répartition genrée des professions". En effet, les femmes et les hommes tendent à occuper des emplois différents et à être représentés de manière inégale dans divers secteurs professionnels. De plus, les femmes ont moins d’accès aux postes les mieux rémunérés. L’écart s’expliquerait également par "les différences de volume de travail moyen".
Lorsque les postes sont similaires, c’est-à-dire lorsqu’il s’agit de la même profession au sein d’une même entreprise, l’écart salarial en équivalent temps plein diminue à 4 %, contre 4,3 % en 2021, selon les données de l’Insee. L’étude souligne, par ailleurs, la faible présence des femmes parmi les hauts salaires.