Le gouvernement a décidé de laisser toute référence dans les critères de don à l’orientation sexuelle afin de mettre fin à une "discrimination", selon le ministère de la Santé mardi 11 janvier.
Les homosexuels étaient exclus du don de sang en 1983 en raison de l’épidémie de SIDA, mais depuis juillet 2016, ils peuvent théoriquement le faire. A partir de cette année-là, ils devaient d’abord respecter une période d’abstinence sexuelle d’un an. Cette durée a été ramenée à quatre mois en 2020.
Aujourd’hui, l’exécutif a décidé d’abandonner toute référence à l’orientation sexuelle parmi les critères d’éligibilité. "Nous mettons fin à une inégalité qui n’était plus justifiée", a souligné, mardi, le ministre de la Santé. Olivier Véran a annoncé qu’à partir du 16 mars, le don de sang sera ouvert aux homosexuels sans conditions.
Dès le 16 mars, tous les français, quelles que soient leurs orientations sexuelles, pourront donner leur sang !
Nous mettons fin à une inégalité qui n’était plus justifiée. #DonDeSang🩸 pic.twitter.com/wjnd1ylqt1— Olivier Véran (@olivierveran) January 11, 2022
Un arrêté rendant le don de sang accessible à tous, sur la base des mêmes critères, devait être signé mardi. Le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a précisé qu’il n’y aura "plus aucune référence à l’orientation sexuelle" dans les questionnaires préalables au don de sang. "Toute personne arrivera comme un individu donneur".
Le donneur devra cependant déclarer s’il prend un traitement pour la prophylaxie pré ou post-exposition au VIH (PrEP), auquel cas le don sera reporté quatre mois après la dernière prise du médicament. Il y aurait, par ailleurs, des questions pour détecter d’éventuels comportements individuels à risque (sexualité avec plusieurs partenaires, sous drogues...).