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Après le monde rural, le président de la République poursuit le grand débat national en banlieue. Lundi à Evry-Courcouronnes (Essonne), il a tenu une séance de questions-réponses de plusieurs heures avec plusieurs maires et associations.
Lors du Grand débat à Evry-Courcouronnes (Essonne), plusieurs participants ont protesté contre la suppression des contrats aidés, les fusions forcées de communes, les fermetures de classes ou encore le manque persistant de logements et de médecins. Pendant six heures, Emmanuel Macron a répondu aux doléances des maires, des responsables associatifs et des citoyens de banlieue.
Le chef de l’Etat a également abordé différents sujets : l’immigration, le droit de vote des étrangers, le Grand Paris, l’engorgement des urgences à l’hôpital ou encore le revenu universel d’activité. Mais, à l’issue du Grand débat, il a reconnu qu’"il y a des choses qu’on n’avait pas suffisamment vues".
Emmanuel Macron a esquissé un "mea culpa" sur la suppression des emplois aidés, en reconnaissant que pour plusieurs associations et villes, cette mesure avait posé "un vrai problème". Selon les informations de l’AFP, l’exécutif a en effet supprimé trois quarts des contrats, qui sont passés de 320.000 (en 2017) à 130.000 budgétés pour 2019.
Pour estomper les conséquences de cette décision, le président a annoncé qu’il voudrait mettre en œuvre "un grand plan pour les petites associations". Dans ce contexte, il prévoit des "emplois francs associatifs", sur le modèle des emplois francs pour le secteur privé. Ce dispositif aiderait les sociétés qui embauchent des personnes issues de quartiers défavorisés. Il voudrait également accorder des subventions pluriannuelles aux petites associations, une demande répétitive du secteur associatif