En 2023, 24 209 individus ont été surveillés par les services de renseignement en France, marquant une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation reflète un pivot vers la lutte contre la délinquance et le crime organisé, dépassant ainsi pour la première fois la priorité historique accordée à la lutte contre le terrorisme.
En 2023, le nombre de personnes surveillées par techniques de renseignement en France a augmenté de 15%, atteignant 24 209 individus, sous la supervision de la CNCTR (Commission nationale de contrôle des techniques du renseignement), une instance indépendante. Cette année, la lutte contre la délinquance et le crime organisé a pris le pas sur la lutte antiterroriste, selon le rapport annuel des services de renseignement français. Les surveillances liées à la prévention de la délinquance et du crime organisé ont progressé de 29%, tandis que celles pour prévenir le terrorisme ont augmenté de 7,5%. En revanche, les surveillances visant à prévenir les troubles à l’ordre public ont diminué de 5,2%, marquant leur plus bas niveau depuis 2018, rapporte TF1Info.
> À lire aussi : L’Anssi tire la sonnette d’alarme au sujet de l’espionnage des téléphones mobiles
Les méthodes de surveillance en France vont de la géolocalisation en temps réel aux interceptions (écoutes), en passant par l’accès aux données de connexion via IMSI catcher et l’installation de systèmes d’écoute et de captation d’images dans des lieux privés. Certaines pratiques légales traditionnelles comme les écoutes téléphoniques sont moins utilisées, tandis que le recueil de données informatiques se développe. Le rapport de la CNCTR souligne une augmentation du recours à des techniques intrusives comme la pose de micros, la collecte exhaustive des données informatiques et le piégeage des appareils électroniques.
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re