La Collectivité territoriale de Martinique (CTM) a demandé aux juges de venir sur place dans le cadre de la plainte sur l’empoisonnement au chlordécone des Antilles françaises.
L’avocat de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) a annoncé, mercredi dernier, avoir saisi les juges d’instruction d’un acte de transport sur les lieux. Cette demande entre dans le cadre de la plainte sur l’empoisonnement au chlordécone des Antilles françaises. Elle est le premier acte introduit par la CTM depuis son entrée dans le dossier.
"Ce n’est pas à 7 000 kilomètres du lieu qu’il faut instruire", a justifié Me Alex Ursulet.
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Selon le conseil de la CTM, l’instruction sur ce dossier dure depuis plus de 15 ans. "C’est incompréhensible, aucun déplacement sur les lieux du crime n’a eu lieu", a-t-il ajouté.
Dans son courrier, relayé par 20 Minutes, Me Alex Ursulet a proposé aux juges d’auditionner le président de l’exécutif local, Serge Letchimy et les autres parties civiles qui souhaiteraient être entendues.
Le chlordécone est un pesticide interdit en France en 1990. Cependant, il a continué à être autorisé en Martinique et en Guadeloupe, notamment dans les champs de bananes. Il a ainsi provoqué une pollution importante et durable des deux îles.
Selon Santé publique France, plus de 90 % de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par ce pesticide.
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