Selon les chiffres de l’Insee, "l’Ile-de-France occupe une place particulière en matière d’emploi des travailleurs immigrés, ne serait-ce qu’en termes de volumes, puisqu’ils représentent 22% de la population active de la région".
En Ile-de-France, 50% des cuisiniers, 60% des ouvriers du bâtiment et des aides à domicile sont des travailleurs immigrés. Ces chiffres proviennent d’une étude statistique réalisée par l’Insee dont les résultats ont été publiés ce jeudi. En 2018, le nombre d’immigrés qui travaillaient dans la région s’élevait à 1,25 million, soit 22,1% des actifs contre 4% en Bretagne ou en Normandie et 12% en Corse. "L’Ile-de-France occupe une place particulière en matière d’emploi des travailleurs immigrés, ne serait-ce qu’en termes de volumes, puisqu’ils représentent 22% de la population active de la région", soit deux fois plus que dans le reste de la France métropolitaine, a déclaré Mustapha Touahir, chef du service régional de l’Institut national de la statistique et des études économiques sur les propos repris par BFMTV.
La moitié de ces travailleurs étrangers sont originaires d’Afrique, essentiellement d’Algérie, du Maroc, d’Afrique centrale et subsaharienne, détaille l’Insee. Ils sont "sur-représentés dans les emplois peu qualifiés, très difficiles, mais indispensables au bon fonctionnement d’un territoire", a constaté Mustapha Touahir. La plupart des métiers plus contraignants que la moyenne, en termes d’efforts physiques, de tâches répétitives ou d’horaires et pour lesquels les employeurs ont du mal à recruter, relève l’Insee. En revanche, cette main d’oeuvre étrangère est sous-représentée parmi les cadres ou professions intermédiaires administratives (9%). D’après Mustapha Touahir, "on ne les retrouve pas dans tous les emplois et il n’y a aucun emploi très qualifié dans lesquels ils seraient sur-représentés".
Plus de détails sur le site de l’Insee