Le passage à tabac d’un homme d’origine africaine par des policiers à Paris a suscité l’indignation de nombreuses personnalités politiques. Emmanuel Macron a été "plus que choqué", selon son entourage.
La vidéo de Loopsider montrant le passage à tabac d’un homme d’origine africaine par des policiers à Paris, est au cœur de l’actualité en France. De nombreuses personnalités ont déjà dénoncé ces scènes de violences policières se déroulant samedi dernier. Emmanuel Macron a été "plus que choqué" par cette agression des éléments de la police, ont indiqué son entourage au micro de France Info, vendredi 27 novembre.
Les images qui ont fait le tour des réseaux sociaux, ont eu un important retentissement, note Midi Libre. Jeudi 26 novembre, de nombreux messages sont remontés à l’Elysée, et plusieurs personnalités politiques ont fait part de leur indignation. "Tout cela crée un climat délétère", a dit un député en souhaitant que le chef de l’Etat s’exprime, pour apaiser, et dire ce qu’est l’autorité, la République. Par ailleurs, un autre a suggéré une interview au média en ligne Brut, note France Info.
Jusqu’ici, aucune décision n’a été prise à l’Elysée. Selon un communicant de la majorité, le gouvernement devrait remettre de l’ordre avec sa police, ainsi, Emmanuel Macron ne s’en mêle pas. Pourtant, calmer les esprits est essentiel alors que monte le débat sur les privations de liberté. Par ailleurs, il faut aussi respecter l’enquête en cours. Un conseiller plaide, en outre, pour ne pas réagir sur le coup de l’émotion, tout en étant ferme sur la sanction face à des actes répréhensibles. "Si le président rencontre les médias et qu’une question lui est posée, il y répondra", a toutefois précisé cette même source.
Outre le monde politique, plusieurs joueurs de football se sont également exprimés après ce passage à tabac de ce producteur d’origine africaine par des policiers. Sur twitter, Kylian Mbappé dénonce des "violences inadmissibles" en qualifiant la vidéo d’insoutenable. Antoine Griezmann a de son côté, a tweeté : "J’ai mal à ma France".
Après la diffusion de cette vidéo, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a réagi en demandant la suspension de plusieurs policiers, impliqués dans cette interpellation violente.
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