Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron a annoncé mardi, à Mulhouse, la fin progressive des "imams détachés" envoyés par d’autres pays. Ce dispositif permet de mieux lutter contre le "séparatisme islamiste".
La date d’application de cette mesure n’est pas encore connue. Le président de la République, Emmanuel Macron a déclaré mardi que la France cesserait de manière progressive d’accueillir des "imams détachés" envoyés par d’autres pays, comme la Turquie et l’Algérie. Ce dispositif entre dans le cadre d’accords bilatéraux entre ces pays pour satisfaire les besoins en imams des mosquées. Ils sont actuellement près de 300 permanents et officient dans les 2 500 lieux de culte musulmans en France. En revanche, le nombre d’imams formés en France va augmenter. Par ailleurs, le chef de l’Etat a annoncé que le pays cesserait d’accueillir les quelque 300 "psalmodieurs" reçus chaque année durant la période du ramadan.
Le président français reconnaît que le séparatisme est un ennemi du pays, mais ce serait une faute profonde de dresser un plan contre l’islam. "Le séparatisme islamiste est incompatible avec la liberté et l’égalité, incompatible avec l’indivisibilité de la République et la nécessaire unité de la nation", a déclaré Emmanuel Macron lors d’un discours devant des responsables locaux et des habitants du quartier de Bourtzwiller. Le locataire de l’Elysée appelle dans la foulée à ne pas stigmatiser quelque religion que ce soit.
Pour conclure, Emmanuel Macron a énuméré les situations inacceptables dans la République. Le chef de l’Etat a entre autres évoqué la déscolarisation, le fait de refuser de serrer la main à une femme parce qu’elle est femme ou encore le fait d’être soigné ou éduqué par quelqu’un. "Dans la République, on ne peut pas exiger des certificats de virginité pour se marier ; dans la République, on ne doit jamais accepter que les lois de la religion puissent être supérieures aux lois de la République, c’est aussi simple que ça", a-t-il souligné.
Lire toute l’actualité en Métropole
>>> Consulter notre dossier sur la laïcité