Emmanuel Macron a inauguré la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts (Aisne). Il a célébré "une langue, symbole d’unité nationale, de liberté et d’universalisme".
L’ouverture de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts (Aisne) a eu lieu lundi 30 octobre en présence d’Emmanuel Macron ainsi que près de 500 invités et journalistes internationaux.
Comme le rapporte Le Figaro, le président de la République a prononcé son discours au pied de la façade du château Renaissance impeccablement restaurée. Il a célébré "une langue, symbole d’unité nationale, de liberté et d’universalisme".
Selon ses dires, 320 millions de locuteurs pratiquent le français dans le monde. Cette langue "une et indivisible" est celle de "Corneille, d’Aimé Césaire, de Baudelaire mais aussi du slam, et de tous les écoliers".
Le chef d’Etat a indiqué que le français a toujours été un objet de controverses et de débats, "ce qui est signe de bonne santé". A noter que le Sénat s’apprêtait à débattre puis voter une proposition de loi visant à interdire l’écriture inclusive le jour même. Emmanuel Macron a approuvé cette proposition parlementaire au nom de l’unité de la langue. "Il ne faut pas céder aux airs du temps. Dans notre langue, le masculin fait le neutre, on n’a pas besoin d’ajouter des points au milieu des mots", a-t-il estimé.
Il n’a pas manqué de s’adresser à ceux qui lui reprochent un usage abusif de l’anglais dans ses discours, dont Jean-Marie Rouart. "Le repli est une fausse idée. On vole et on donne des mots aux autres, dont 30 000 à l’anglais", s’est-il justifié. Pour lui, la langue française est à la fois "figée et mouvante, métisse et unifiée, une volonté", dont Villers-Cotterêts sera un des centres.
Cette cite internationale est composée d’un musée, d’un auditorium, d’un café, et de résidences d’artistes et veut accueillir 200 000 visiteurs par an. Pour Emmanuel Macron, il s’agit "d’un grand projet culturel, mais aussi du premier qu’un président de la République ait ouvert en dehors de Paris".
Le locataire de l’Elysée a souhaité que plusieurs figures y soient honorées, à commencer par les professeurs. "J’ai une pensée pour Dominique Bernard, mort assassiné lâchement, car il défendait ses élèves", a lancé le président.
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