Lors de son audition devant le Sénat, le ministre de l’Intérieur a présenté un rapport détaillé sur les dégâts causés et les interpellations effectuées depuis le début des émeutes, tout en fournissant des informations supplémentaires sur le profil des personnes mises en garde à vue.
"Entre le 27 juin et aujourd’hui, nous avons constaté 23 878 feux de voie publique, 12 031 véhicules incendiés, 2 508 bâtiments incendiés ou dégradés dont 273 appartenant aux forces de l’ordre, 105 mairies incendiées ou dégradées et 17 atteintes aux élus", a fait savoir Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur a ajouté, comme le rapporte Le Parisien, que "seules" 10 saisies de la police des polices (IPGN) et de l’IGGN (l’équivalent chez les gendarmes) ont été enregistrées.
Depuis le début des émeutes, 4 000 interpellations ont été effectuées, et le locataire de la place Beauvau se questionne sur "la sociologie" des personnes qui ont été arrêtées. En effet, "60 % des interpellés sont inconnus des services de police", a-t-il fait savoir.
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Gérald Darmanin a aussi été interrogé sur l’origine ethnique des émeutiers, auxquels le ministre a répondu qu’il considérait l’explication identitaire comme étant "très erronée". Il a ensuite partagé qu’en examinant les personnes placées en garde à vue, il y avait effectivement des individus qui semblaient être issus de l’immigration, mais il a souligné qu’il y avait également un nombre significatif de personnes avec des prénoms tels que Kevin et Mattéo.
Par ailleurs, des interrogations ont été soulevées auprès du ministre de l’Intérieur concernant la présence de miliciens d’ultradroite dans les rues de certaines villes pendant les émeutes. "Oui les milices d’extrême droite doivent être combattues et même chose pour l’ultragauche", a appuyé M. Darmanin.
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