Plus de 500 bureaux de tabac pourraient être concernés par ce coup de pouce de l’Etat. Le montant de l’aide peut aller jusqu’à 10 000 euros.
D’après un décret publié jeudi, les buralistes victimes de dégradations et de vols de leur commerce ayant entraîné sa fermeture au moins pendant trois jours consécutifs pourront percevoir une aide forfaitaire de 10 000 euros versée par l’État. Cette mesure fait suite aux émeutes urbaines après la mort de Nahel. Plusieurs conditions ont toutefois été posées afin de bénéficier de cette aide exceptionnelle. Le ministre délégué aux Comptes publics Thomas Cazenave est attendu à Talence ce jeudi, en compagnie du président de la Confédération des buralistes Philippe Coy, pour la présentation de cette aide.
Selon toujours le décret daté du 2 août paru au Journal officiel (JO), il faut que les débits de tabac doivent avoir « subi des dégradations, destructions, vols, à l’occasion des émeutes urbaines, ayant entraîné une fermeture d’au moins trois jours consécutifs », lors des violences « survenues entre le 27 juin et le 5 juillet 2023 ». Par ailleurs, tout débitant en activité qui n’est pas adhérent à un syndicat professionnel national des buralistes et qui gère un débit de tabac ordinaire, permanent ou saisonnier, ou spécial, pourra effectuer une demande pour en bénéficier auprès de la direction générale des douanes jusqu’au 15 septembre.
Les adhérents à la Confédération nationale des buralistes, qui représente environ 23 300 commerçants, pourront faire leur demande par l’intermédiaire de ce syndicat professionnel. Pour bénéficier de l’aide, les buralistes devront fournir la preuve de la fermeture de leur commerce pendant au moins trois jours consécutifs. Selon le dernier bilan de la Confédération des buralistes, 545 bureaux de tabac ont été endommagés, dont 64 établissements incendiés et complètement détruits, engendrant une sinistralité estimée à plus de 20 millions d’euros. Ce dispositif exceptionnel fait partie du protocole d’accord 2023-2027 sur l’accompagnement du réseau des buralistes, tel que spécifié dans le décret.
Lire toute l’actualité en France