Emmanuel Macron a confirmé cette décision après une rencontre avec des hauts responsables de cette entité vendredi.
Dans un communiqué de ce samedi 5 juin, l’Elysée a annoncé qu’Emmanuel Macron a décidé de lancer les Etats généraux de la justice. Désormais, il a souhaité que le Garde des Sceaux rende compte chaque année au Parlement de la politique pénale du gouvernement, rapporte le journal Le Figaro.
Selon la chaîne BFMTV, cette décision a été confirmée après une rencontre avec des hauts responsables de la justice. Il s’agit de Chantal Arens, première présidente de la Cour de Cassation et de François Molins, procureur général près la Cour de cassation. Le but de cette rencontre est d’échanger sur la situation de la justice dans le pays, notamment au regard des préoccupations des concitoyens sur la sécurité.
Le média a appris que durant cet échange, apaisé et constructif, le chef de l’Etat a rappelé son profond attachement au principe de la séparation des pouvoirs et au principe de l’indépendance de l’autorité judiciaire dont il est le garant.
Dans un entretien au journal Le Monde fin avril, François Molins, l’un des plus hauts magistrats français, s’était insurgé contre le procès en "laxisme" fait, selon lui, à la justice.
Le 19 mai, des dizaines de milliers de policiers ont manifesté devant l’Assemblée nationale, en présence notamment du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et de nombreux élus. L’un des principaux mots d’ordre des syndicats policiers a été la critique de la justice. Elle a été reprise à leur compte par le Rassemblement national et de nombreuses voix parmi les Républicains.
Par ailleurs, le 25 mai, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a appelé devant l’Assemblée nationale, à ne pas "opposer la justice et la police". Pourtant, la préoccupation sécuritaire est parmi les principales inquiétudes des Français, selon les sondages.
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