La Première ministre Elisabeth Borne s’est exprimée sur le harcèlement scolaire à l’Assemblée nationale. La lutte contre ce fléau sera une priorité absolue de la rentrée 2023.
Mardi 6 juin, Elisabeth Borne a déclaré vouloir "faire de la lutte contre le harcèlement la priorité absolue de la rentrée 2023". Cette déclaration intervient après le suicide de Lindsay le 12 mai dernier, rappelle Le Figaro. Selon ses dires, le harcèlement est un fléau qui mine le quotidien de milliers de jeunes et cause trop souvent des drames, la détresse, la dépression et parfois même le suicide. "Le décès de Lindsay en est un terrible exemple et je veux dire ici toute ma solidarité et mon soutien à sa famille et ses amis", a-t-elle souligné.
Lors des questions au gouvernement, la cheffe du gouvernement a indiqué l’extension du programme Phare au lycée. Cette mesure prévoit la formation d’une équipe de référence d’au moins cinq personnes par collège et par circonscription du premier degré. La nomination et la formation de dix élèves ambassadeurs au moins par collège et dix heures de formation par an pour les enfants, entrent également dans ce programme.
Dès la rentrée, un adulte référent dans la lutte contre le harcèlement sera désigné dans chaque collège. "Nous allons protéger davantage les élèves victimes en primaire en ouvrant par décret la possibilité d’écarter d’une école un élève auteur de harcèlement", a-t-elle expliqué.
Elisabeth Borne a énuméré d’autres dispositifs : formation des personnels contre le harcèlement, augmentation des moyens des plateformes d’alerte et d’écoute.
La Première ministre a aussi annoncé avoir demandé aux ministres de l’Intérieur, de la Justice et du Numérique de soutenir le ministre de l’Education nationale pour être plus efficace dans la prévention et les sanctions contre le harcèlement, notamment sur les réseaux sociaux. "Oui, le harcèlement peut tuer et c’est intolérable et nos écoles, nos collèges, nos lycées doivent être des lieux de savoir et d’ouverture contre l’ignorance et les préjugés, des lieux où chacun est protégé", a-t-elle martelé.
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