Dans un contexte politique et social délicat pour l’exécutif avec la pénurie de carburants et les débats difficiles à l’Assemblée nationale, Elisabeth Borne s’est adressée aux Français. Que faut-il retenir de l’interview de la Première ministre sur TF1.
La rentrée s’annonce difficile pour l’exécutif qui doit batailler sur plusieurs fronts. Après l’interview d’Emmanuel Macron sur France2 mercredi, la Première ministre s’est adressée à ses compatriotes dimanche dans le 20 Heures de TF1. Elisabeth Borne a surtout répondu aux préoccupations nationales alors que la pénurie de carburant devrait encore perdurer pendant au moins deux semaines. Dans cette optique, le gouvernement veut convaincre les Français de son engagement total pour lever les blocages et engager le dialogue social, en vue d’une hausse des salaires et en appelant à la fin des grèves. "Je peux vous assurer que le gouvernement est très mobilisé pour faire ce qui dépend de lui", a assuré la cheffe du gouvernement. Elle a confié qu’elle était prête à procéder une nouvelle fois aux réquisitions en cas de situation "très difficile".
La lutte contre la vie chère est un autre défi auquel le gouvernement doit faire face. Une manifestation organisée dimanche par les forces de la Nupes (sauf le Parti communiste) a réuni près de 30 000 personnes, selon les autorités. Le but de cette mobilisation est de dénoncer l’action de l’exécutif. Elisabeth Borne a alors demandé à toutes les entreprises "qui le peuvent à ouvrir des négociations" avec les salariés afin de trouver une solution au problème lié au pouvoir d’achat. À l’Assemblée, la situation n’est guère en faveur de la majorité confrontée à une très forte opposition sur le budget. Le recours au 49.3 semble alors inévitable. Sur ce point, la Première ministre a déclaré que le gouvernement devra sans doute recourir à cet outil, mais "ce ne sera pas demain".
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