L’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est en deuil. Son père a rendu l’âme lundi 23 mai, à l’âge de 93 ans. Élie Buzyn était un ancien déporté et grand témoin de la Shoah.
Élie Buzyn, l’un des derniers survivants français de la Shoah, s’est éteint le 23 mai à l’âge de 93 ans, a annoncé sa fille, Agnès Buzyn. Celle-ci a précisé qu’il est mort lundi matin, "entouré de sa famille", rapportent plusieurs médias.
Dimanche, Élie Buzyn aurait fait un malaise "après une conférence de témoignages, où il était avec des jeunes pour ’passer le relais’", relate l’ancienne ministre de la Santé. Elle a évoqué une conférence "très émouvante, très bouleversante, qui l’a beaucoup touché".
Né le 7 janvier 1929 en Pologne, Élie Buzyn avait été arrêté en août 1944 dans le ghetto juif de Lodz. Il avait été déporté au camp d’Auschwitz avec ses parents. Il avait fait du travail forcé avant d’être évacué lors d’une "marche de la mort", où il avait échappé aux balles en janvier 1945.
Après la guerre, Élie Buzyn s’était employé à transmettre la mémoire de la Shoah. Il avait tout fait pour que l’on n’oublie pas les crimes perpétrés dans les camps de concentration. Il appelait les jeunes à être "témoins des témoins".