Onze candidats se présentent aux élections législatives dans la 5e circonscription de La Réunion et prétendent à la députation. Qui sont-ils ?
En termes de superficie, la 5e circonscription est la plus grande de La Réunion. Elle s’étend de Saint-André à Saint-Philippe. Au total, 11 candidats briguent le siège de député de la 5e circonscription.
Jean-Hugues Ratenon, député sortant se représente sous la casquette du Nouveau Front Populaire. "Il y a un projet clair et il est chiffré. D’un côté il y a les dépenses et de l’autre les recettes. Le Nouveau Front Populaire propose un projet qui correspond à la demande de la population, mais aussi à celles de notre planète".
Anne Chane-Kaye Bone, soutenue par Patrice Selly, maire de Saint-Benoît, rejoint la plateforme de gauche d’Ericka Bareigts. Le combat de la candidate : la sécurité. "Dans un premier temps il faut activer les leviers de la médiation et de la prévention en augmentant les moyens sur l’éducation populaire, les activités socio-éducatives. Sur un autre volet, il faut renforcer la législation sur la délinquance des mineurs et augmenter les effectifs de police".
La sécurité est également l’enjeu du candidat du Rassemblement Natioal, Joan Doro. "Les premières urgences sont le pouvoir d’achat, la sécurité intérieure et une réforme sur l’immigration et le droit du sol. À travers l’emploi, nous pouvons faire retrouver à la 5e circonscription, une richesse du territoire".
Dominique Sautron, candidat du parti Reconquête d’Éric Zemmour, souhaite se pencher sur la question de l’immigration. "Je voudrais négocier avec le gouvernement sur la possibilité d’empêcher ou de ralentir le transfert de population entre La Réunion et Mayotte. On voit bien que la venue en masse de Mahorais pose problème".
Jean-Yves Payet, du parti de l’Union des Ouvriers, assure qu’il sera les yeux et les oreilles des travailleurs à l’Assemblée Nationale. "S’il n’y a pas de lutte, il n’y aura pas d’amélioration du sort de la classe ouvrière. Tout travailleur, toute personne qui vit doit avoir un logement".
Les autres candidats prônent leur indépendance et se présentent sans étiquette, à l’image de Léopoldine Settama-Vidon, avocate de profession. Pour cette élection, elle est soutenue par le sénateur Stéphane Fouassin. Si elle est élue, elle se concentrera sur plusieurs dossiers.
"Je veux protéger les droits de nos retraités, accompagner nos jeunes qui luttent pour trouver un emploi, accompagner les entreprises et protéger le statut de la Réunion".
Alexandrine Duchemane Araye habite à Saint-Benoît, elle est confrontée à l’insécurité et au mal-logement. Elle souhaite agir sur ces points. "Un candidat est-il capable de venir ici tous les jours et voir dans quelles conditions on vit. Les gens brûlent les poubelles. "
La paix à La Réunion et dans le monde, un cheval de bataille parmi d’autres pour le candidat Jean-Paul Limbe. "Je veux obtenir l’autonomie alimentaire, renforcer l’économie locale et ouvrir le projet Erasmus au pays des BRICS".
Jeremy Laup, membre du collectif Nout Gayar Salazie, veut avant tout être un député proche des Réunionnais. "L’échange va être important. Il faudra demander aux Réunionnais ce qu’ils pensent de tel ou tel texte".
La Sainte-Rosienne Lydia Picard représente le mouvement citoyen Liberté DémocratieFrançaise (LDF), selon elle, plusieurs sujets sont à traiter. "Pourquoi les Réunionnais ont des problèmes de logement ? On doit être prioritaires par rapport à d’autres personnes", estime-t-elle.
Jean-Dominique Ramassamy souhaite agir pour l’agriculture, mais pas seulement. "Il faut augmenter le nombre de logements. La priorité doit être donnée aux Réunionnais. Il faut aider les personnes à la recherche d’un emploi".
Dans la 5e circonscription, près de 90 000 électeurs sont appelés aux urnes le 30 juin prochain. Pour être élu au premier tour, un candidat devra obtenir plus de 50% des suffrages exprimés.