Des maltraitances dans les Ehpad ont été récemment signalées par la publication du livre enquête Les Fossoyeurs. Le gouvernement annonce un "vaste" plan de contrôle dans ces établissements.
Pour prévenir les maltraitances dans les Ehpad, le gouvernement prévoit l’instauration d’"un vaste plan de contrôle" des 7 500 établissements français en 2 ans, rapporte France Info.
Le secrétariat d’Etat à l’Autonomie a annoncé cette mesure mardi 8 mars. "Ce plan commencera par les Ehpad qui ont été signalés et sera accompagné d’un renforcement pérenne et significatif des moyens humains des agences régionales de santé dédiés aux contrôles", a-t-il renchéri.
Il a également évoqué la création d’un dispositif de médiation au service des résidents, familles et professionnels en cas de litige, ainsi que le renforcement de l’implication des familles et des résidents dans le fonctionnement quotidien des Ehpad.
Le gouvernement a pris cette décision après le scandale provoqué par la publication du livre enquête "Les Fossoyeurs", signalant les maltraitances dans des établissements du groupe Orpea.
Au micro de France 3, Patrick Métais, l’un des anciens cadres dirigeants de l’entreprise a affirmé que dans ce groupe l’humain n’est pas le sujet, et la démarche est industrielle. "La rentabilité, comment c’est possible dans du soin et la prise en charge de personnes malades ?", a-t-il demandé.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est exprimé sur le sujet durant un déplacement dans un Ehpad public à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne). Selon ses dires, on ne peut accepter d’exposer tout un secteur aux doutes des Français, surtout lorsque les structures reçoivent de l’argent public.
Il a ainsi formulé que "pour recréer la confiance, ils veulent une transparence totale"
Chaque année, les 7 500 maisons de retraite (publiques, associatives ou privées à but lucratif) devront publier sur le site "Pour-les-personnes-âgées" un barème de dix indicateurs.
Entre autres, on peut citer les tarifs, le budget quotidien alloué aux repas, ou encore les taux d’encadrement et d’absentéisme du personnel. Elles devront aussi transmettre et "expliciter" les transactions entre les établissements et les groupes. Le but est d’éviter que ces entreprises ne gagnent de l’argent sur les dotations publiques dont elles bénéficient au titre des soins et de la dépendance.
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