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En abordant des sujets sensibles, ces cours permettent une prise de conscience et facilitent la libération de la parole. De nombreux enseignants et professionnels de l’éducation témoignent de leur impact direct sur la vie des élèves.
L’éducation à la vie affective et sexuelle joue un rôle important dans la protection des enfants et des adolescents. Les interventions sur les violences sexistes et sexuelles permettent aux élèves de comprendre ce qu’ils vivent. Lors d’un quiz interactif, une élève bouleversée a quitté la salle, avant d’être prise en charge par une psychologue. Ces moments sont souvent décisifs pour celles et ceux qui réalisent alors la gravité de certaines situations.
Les confidences des enfants victimes n’arrivent pas toujours immédiatement. Certains prennent du recul avant d’oser parler à un adulte de confiance. Une enseignante de CM1/CM2 se souvient d’un élève qui lui a révélé avoir été victime d’abus après plusieurs cours sur l’intimité et le consentement.
Beaucoup d’élèves préfèrent se confier à une infirmière ou un intervenant de l’extérieur plutôt qu’à un enseignant qu’ils croisent au quotidien. Une conseillère conjugale en milieu scolaire a affirmé qu’elle reçoit chaque année plusieurs révélations lors de consultations individuelles.
Les enseignants, bien que souvent témoins de ces révélations, se sentent parfois démunis. Certains ne savent pas comment réagir face à des confidences d’enfants victimes d’abus. La formation sur la détection et le signalement des violences reste insuffisante, ce qui engendre des doutes et des erreurs d’appréciation.
Malgré ces difficultés, les enseignants insistent sur l’importance de ces cours pour prévenir les violences et encourager une sexualité informée et respectueuse. Un enseignement adapté permet aux jeunes de mieux comprendre leurs droits et de développer une relation saine avec leur corps et celui d’autrui. L’éducation au consentement doit commencer tôt pour changer durablement les mentalités.
Source : 20minutes.fr