Emmanuel Macron s’est exprimé sur sa vision de l’éducation au micro du magazine Le Point. Ses propos ont suscité de vives réactions des syndicats enseignants.
Durant un entretien au magazine Le Point mercredi 23 août, Emmanuel Macron a exposé sa vision de l’éducation. Comme le rapporte le journal Le Monde, il a indiqué que "l’école est le cœur de la bataille à mener, car c’est à partir de là que nous rebâtirons la France". Les acteurs de l’éducation ont dénoncé l’accent mis sur "l’autorité des savoirs et l’autorité des maîtres". Pour eux, les critiques à l’encontre d’"un pédagogisme qui disait au fond que l’école ne doit plus transmettre font figure de vieilles rengaines".
Jérôme Fournier, secrétaire académique du syndicat enseignant SE-UNSA, a jugé qu’Emmanuel Macron "accumule les poncifs anciens et simplistes sur l’école afin de toucher l’électorat de droite".
Selon l’ancien recteur Alain Boissinot, le président de la République "reprend des thèmes qui sont des grands classiques de la droite, sans connaître réellement le dossier". Il a rappelé que "l’opposition entre pédagogie et transmission alimente les polémiques depuis plus de vingt ans, sans aucun sens. Tout l’art d’enseigner, c’est d’articuler les deux et tout enseignant sérieux le sait".
Les propos d’Emmanuel Macron ont provoqué la colère de nombreux personnels de l’éducation, notamment les enseignants d’histoire-géographie. Le chef de l’Etat veut reprendre les programmes de leur discipline afin que l’histoire soit enseignée "de manière chronologique".
La secrétaire générale Christine Guimonnet de l’association des professeurs d’histoire et de géographie a dénoncé un "mensonge public".
En primaire, l’histoire est bien enseignée de manière chronologique, puis de nouveau au collège, dont les programmes datent de 2016. Au lycée, ils ont été repensés au moment de la réforme du baccalauréat en 2018.
"C’est un mauvais procès, qui ressort périodiquement, simplement parce que certains relient ce sujet aux problématiques de récit national et de construction de l’identité", a noté Alain Boissinot.
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