Redoublement, groupes de niveau, nouvelle épreuve du bac en première… Le ministre de l’Education, Gabriel Attal, annonce une série de mesures "pour élever le niveau de l’école".
Gabriel Attal a annoncé son plan visant à "élever le niveau de l’école" durant une conférence de presse. Le ministre de l’Education nationale a détaillé ses mesures dans un mail envoyé aux enseignants que le journal le Figaro a pu consulter avant les déclarations du ministre.
Dans ce courrier de ce mardi, il a évoqué le redoublement en indiquant la publication d’un décret au premier trimestre 2024. Ce texte donnera à l’équipe pédagogique et non plus aux parents "le dernier mot s’agissant du redoublement de l’élève afin de donner toutes les chances aux élèves de réussir". Selon lui, l’enseignant est la personne qui connaît mieux le niveau des élèves. "Et pourtant, votre avis quant aux conditions de passage de vos élèves dans la classe supérieure a été rendu accessoire dans le texte même du Code de l’éducation", a déploré le ministre. Ce dernier a par ailleurs recommandé, voire prescrire des stages de réussites pendant les vacances scolaires, conditionnant ainsi le passage des élèves en classe supérieure.
Le ministre a également proposé de nouveaux programmes qui s’appliqueront à l’école primaire dès septembre prochain.
Cela va commencer par les classes de la maternelle au CE2 avec pour directrice "la clarification, l’intégration d’objectif annuel et le choix clair de la pédagogie explicite". Selon ses explications, la révision des programmes de l’école primaire permettra d’adopter progressivement la méthode de Singapour pour les mathématiques. Cette méthode, désormais appliquée par 70 pays, "a fait ses preuves".
Face au recul du niveau des élèves de quatrième, Gabriel Attal a déjà fait part de son inquiétude. Mi-novembre, il a estimé que la "réponse pourrait être des groupes de niveau au collège".
Mardi 5 décembre, le ministre a confirmé l’instauration de ces groupes de niveau en français et en mathématiques dès 2024 en sixième et en cinquième. Cette organisation sera étendue aux classes de quatrième et troisième à partir de 2025.
Dès 2025, l’accès direct au lycée est conditionné par l’obtention du brevet contrairement à la procédure actuelle permettant à un élève qui a raté son brevet des collèges de passer quand même au lycée. Cette décision a été prise pour donner, d’après le ministre, "une véritable exigence au diplôme national du brevet".
Gabriel Attal a ainsi précisé que ceux qui ne l’obtiendront pas rejoindront une classe "prépa-lycée" afin de "consolider leur niveau, rattraper leur retard et être mieux armés pour la suite".
Par ailleurs, les épreuves terminales représenteront désormais 60% de la note finale du brevet, au lieu de 50% actuellement.
Le ministre de l’Education a notamment pointé la trop grande "hétérogénéité des manuels scolaires". Face à cette situation, il a proposé en novembre de labelliser certains d’entre eux "quand on considère que leurs méthodes sont prouvées scientifiquement comme efficaces". Il a confirmé que les manuels scolaires de l’école primaire seraient labellisés, sur la base d’une efficacité "prouvée par la science et la pratique". L’Etat financera des manuels scolaires en lecture et mathématiques à l’avenir.
Une fois de plus, l’épreuve du baccalauréat changera, et ce à partir de l’année scolaire 2025-2026. Outre l’épreuve de français de fin de première va s’ajouter, l’ensemble des élèves devra effectuer une nouvelle épreuve anticipée de mathématiques et de culture scientifique.
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