Ces évaluations nationales ont été établies par le ministère de l’Éducation, il y a 3 ans pour mesurer le niveau des enfants en français et en mathématiques du CP à la seconde.
Pour mesurer le niveau des élèves en français et en mathématiques, des évaluations nationales ont été instaurées, il y a trois ans par le ministère de l’Education. Elles se font à l’entrée des classes dites "charnières" : CP et CE1, 6e et seconde, note Ouest France.
Pendant 2 années, ces tests ont été perturbés par la crise sanitaire, liée à la Covid-19. La quatrième saison d’évaluations, qui commence ce lundi 13 septembre, se fait ainsi, après 6 mois sans école l’année dernière pour certains élèves en raison du confinement et les vacances d’été.
Cette décision d’effectuer ces tests ne fait pas l’unanimité. Lors d’une conférence de presse, Carla Dugault, coprésidente de la FCPE, principale fédération de parents d’élèves, a indiqué les enfants n’ont pas vraiment besoin de cela.
"Aujourd’hui, alors même que les élèves sortent de deux années difficiles, on fait comme s’il n’y avait pas eu de crise sanitaire, on remet des évaluations", a-t-elle pointé. Selon ses dires, il s’agit même d’une "aberration", puisque les enseignants font régulièrement des évaluations pour savoir où en sont les apprentissages.
Sophie Vénétitay, du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, a de son côté, signifié que ces évaluations peuvent être un indicateur intéressant. Pourtant, selon elle, on voit que l’on a énormément de mal à exploiter leurs résultats et on constate même parfois "qu’elles ne correspondent pas forcément à ce que l’on peut voir en classe".
Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp, premier syndicat du primaire partage cet avis. D’après elle, cela n’a pas beaucoup de sens pédagogiquement parlant. "Ces évaluations vont se dérouler deux semaines après la rentrée, date à laquelle les enseignants ont largement eu le temps d’évaluer eux-mêmes leurs élèves", a-t-elle insisté. Elle a également précisé que ces évaluations, très normées, peuvent être contre-productives, puisqu’elles peuvent être angoissantes pour les élèves.
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