Éducation : beaucoup plus d’inégalités dans les lycées

LINFO.RE – créé le 18.06.2018 à 05h31 – La rédaction

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Une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a indiqué que seuls 19% des professeurs des lycées défavorisés sont certifiés ou agrégés, contre 90% dans les lycées favorisés. Cette inégalité influe sur la réussite scolaire.

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Révision de la politique d’affectation des enseignants

Selon le rapport de l’OCDE, la France compte peu de professeurs certifiés ou agrégés dans les lycées défavorisés, soit 19%. Alors qu’ils sont plus de 90% dans les lycées favorisés.

Selon l’auteure de l’étude Noémie Le Donné, il faut inverser le système et "revoir la politique d’affectation des enseignants".

"Un enseignant qui a plus d’expérience, en général, a plus le choix de son académie, de son lycée. Ҫa pose un gros problème d’accès équitable à une éducation de qualité. C’est important de ne pas négliger la qualité au prix de la quantité. On ne peut pas s’empêcher de penser, quand on voit les résultats de notre rapport, que la répartition inéquitable des enseignants est en partie responsable des inégalités de réussite", estime-t-elle.

Vers l’autonomie des chefs d’établissements

Les directeurs des lycées ont la possibilité de recruter des enseignants dans les pays scandinaves ou anglo-saxons et même dans Europe de l’Est. Mais le plus important, c’est que les lycées dans ces pays proposent des formations continues dans l’établissement selon les besoins de chaque enseignant. Ces pays sont plus performants et plus équitables que la France, ajoute Noémie Le Donné.

Une prime de 3 000 euros

Les enseignants exerçant en REP (réseaux d’éducation prioritaire) touchent une prime de 3 000 € dans les autres pays. Selon Noémie Le Donné, la France s’approche de plus en plus de ce système.

"On trouve que, par ce dispositif, parce que la prime est mine de rien assez conséquente, on arrive à attirer des enseignants expérimentés dans ces établissements, et on a pu voir que les inégalités de réussite entre les élèves s’étaient réduites", assure-t-elle.

Dans tous les cas, les syndicats des enseignants sont favorables à la mise en place de cette mesure.

(Source : France Info)