En octobre, Emmanuel Macron a annoncé que l’instruction à domicile est strictement limitée aux impératifs de santé.
La loi contre le séparatisme, rebaptisée "loi confortant les principes républicains", a été présentée en Conseil des ministres, mercredi 9 décembre. L’école à domicile est l’un des points chauds de ce texte, note le journal Le Figaro.
Emmanuel Macron souhaite par ailleurs, que l’instruction soit désormais obligatoire à partir de trois ans, "dès la rentrée 2021". Effectivement, lors de son discours aux Mureaux, en octobre, le chef de l’Etat a affirmé que l’instruction à domicile est strictement limitée aux impératifs de santé. Cela est nécessaire, selon lui, pour lutter contre les parents qui retirent leurs enfants du système scolaire afin de les placer dans des établissements confessionnels.
Cette mesure a provoqué la grogne de ceux qui souhaitent simplement faire l’école à leurs enfants à la maison. Face à cette situation, le gouvernement semble fléchir, car lors de son passage au journal Le Monde, le Premier ministre Jean Castex a tempéré. "Dans la loi française, le principe est l’école obligatoire, un principe assorti d’exceptions. Nous ne remettons pas en cause cette logique", a-t-il promis.
Le chef du gouvernement a cependant souligné qu’il y a des dérives, puisque certains utilisent ces exceptions pour éduquer les enfants dans un cadre et avec des finalités contraires aux lois et aux valeurs de la République. "C’est cela qu’il faut éviter et sanctionner", a-t-il précisé en prévenant qu’il ne faut pas se tromper de cible pour autant. Effectivement, selon ses dires, certains parents utilisent ces exceptions dans un cadre qui n’est pas répréhensible.
A cette occasion, le locataire de Matignon a affirmé qu’il sera toujours possible pour les parents de faire l’école à la maison, mais ils devront avoir l’autorisation. "Si vous voulez vous soustraire au principe de la scolarisation, vous devrez obtenir l’autorisation des autorités académiques, dans le cadre de critères définis", a confirmé Jean Castex.
Ce dernier a ainsi cité quelques critères tels que l’état de santé ou le handicap de l’enfant, la pratique sportive ou artistique intensive. Il a également évoqué l’itinérance ou l’éloignement géographique d’un établissement scolaire et un "motif balai".
"A savoir l’existence d’une situation particulière propre à l’enfant, sous réserve que les personnes qui en sont responsables justifient leur capacité à assurer l’instruction en famille, et le fassent dans l’intérêt supérieur de l’enfant", a-t-il résumé. Le Premier ministre a toutefois affirmé que ceux qui utilisent ce droit, dans le respect des intérêts de leurs enfants, ne seront pas pénalisés.
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