Après des cas graves d’infection à la bactérie Escherichia coli, possiblement liés à la consommation de pizzas surgelées Buitoni, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "homicides involontaires". Soixante-quinze cas d’intoxications ont été recensés, dont la majorité chez des enfants. Deux d’entre eux sont décédés.
Depuis fin février, la France connaît une recrudescence de cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) liés à la bactérie E. coli. Les autorités sanitaires ont affirmé, mercredi, avoir établi un lien entre des cas graves d’infection et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up (marque Buitoni). Au total, 75 cas d’intoxication ont été signalés. Des dizaines d’enfants français sont tombés malades et deux d’entre eux sont malheureusement décédés.
Vendredi 1er avril, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour "homicides involontaires". Elle porte sur les infractions de "tromperie sur une marchandise, exposition ou vente de produits alimentaires corrompus ou falsifiés et nuisibles pour la santé, mise sur le marché d’un produit préjudiciable à la santé, mise en danger d’autrui, blessures involontaires et homicides involontaires", rapportent les médias.
Cette enquête, ouverte depuis le 22 mars, est menée par le pôle de santé publique du parquet de Paris sur dessaisissement des parquets de Nancy et Saint-Malo. Les investigations devront déterminer si les cas de contaminations enregistrés sont tous liés à la consommation de pizzas Buitoni. Par ailleurs, deux plaintes ont été déposées auprès du parquet de Bordeaux par des parents, dont les enfants ont été hospitalisés.
Les premiers tests réalisés dans l’usine Nestlé de Caudry (Nord), qui produit la pizza Buitoni, se sont avérés négatifs à la bactérie E. coli. Le groupe a assuré, jeudi 31 mars, auprès de franceinfo, qu’il ne voulait prendre "aucun risque avec la santé des consommateurs". Deux chaînes de production ont été fermées.