Des avancées et des reculs ont marqué les droits des femmes depuis 2010. Focus sur ces événements relayés par BFMTV.
L’affaire Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour avoir abattu son mari, a ouvert le débat sur la légitime défense et l’emprise dans le cas des violences conjugales. La mère de famille âgée de 65 ans a commis ce meurtre pour protéger sa vie et celle de ses trois filles. Elle a obtenu une grâce présidentielle totale de la part de François Hollande, fin 2016. Une affaire similaire a eu lieu en 2012. Alexandra Lange a été acquittée pour avoir tué son mari violent d’un coup de couteau.
L’onde de choc #MeToo est inséparable du droit des femmes. Lancé en octobre 2017, ce mouvement fait suite aux plaintes déposées par de nombreuses femmes sur les abus sexuels commis par Harvey Weinstein. L’actrice américaine Alyssa Mylano a alors lancé un appel à toutes les victimes de violences sexuelles pour qu’elles racontent leur vécu accompagné du hashtag MeToo, soit "moi aussi". #BalanceTonPorc, la version francophone de ce mouvement de dénonciation du harcèlement et des violences sexuels a été fondée par la journaliste Sandra Muller, rappelle BFMTV.
Les Américaines se battent encore pour le droit à l’avortement. Au total, plus de 50% des États américains ont restreint l’accès à l’avortement. Une mesure qui s’est renforcée depuis que Donald Trump a stoppé les subventions accordées aux centres de santé qui associent physiquement leurs activités de planning familial et d’avortement. La législation la plus dure est appliquée en Alabama avec l’interdiction de tout avortement après six semaines de grossesse y compris en cas de viol ou d’inceste.
Le droit des femmes en Arabie Saoudite a connu une avancée considérable avec l’autorisation de conduire accordée depuis 2018. Le prince héritier Mohamed Ben Salmane a souhaité la levée de cette interdiction dans le cadre d’un vaste plan de modernisation du pays. En un an, près de 50 000 Saoudiennes ont alors passé le permis. Cette initiative a également permis la création de nouveaux métiers comme ceux de vendeuse de voitures ou encore monitrice de conduite.
Toutes les femmes qui prennent les transports en commun ont déjà été victimes de harcèlement. La loi sur le harcèlement de rue appliquée depuis 2018 a permis de recenser 700 contraventions, un chiffre relativement faible par rapport à l’ampleur du problème. Aujourd’hui, cette loi pénalise "tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste". De plus, un "outrage sexiste" est passible de 90 euros d’amende voire 1 500 euros, notamment pour les mineurs de moins de 15 ans.
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