La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a réalisé une étude concernant l’IVG en France. Dans les départements d’Outre-mer, l’avortement est deux fois plus fréquent qu’en Métropole.
Les auteurs de l’étude ont remarqué des disparités régionales, car le taux de recours à l’IVG atteint 11,5 pour 1 000 dans les Pays-de-la-Loire, alors que ce chiffre est de 22,1 en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Avec un taux moyen de 29,6 pour 1 000, l’avortement est deux fois plus fréquent dans les départements d’Outre-mer. La Guadeloupe présente le taux le plus élevé en 2021 avec 47,2 IVG pour 1 000 femmes de 15 à 49 ans. A La Réunion, 22,5 avortements pour 1 000 ont été enregistrés si ce chiffre est de 18,5 pour 1 000 à Mayotte, selon le document de la Drees.
Les résultats de l’étude de la Drees sur l’IVG ont été publiés mardi 27 septembre. Au total, 223 300 avortements ont été recensés en 2021 contre 222 000 l’année précédente et 233 000 en 2019. Rapporté au nombre de femmes en âge de procréer, entre 15 et 49 ans, le taux de recours à l’IVG a atteint 15,5 pour 1 000. Ce chiffre est pratiquement stable par rapport à 2020 (15,4 pour 1 000).
Selon la Drees, l’avortement "continue à décroître parmi les plus jeunes femmes" en dessous de 30 ans. Ce recul est notamment constaté chez la catégorie de 18 et 19 ans avec un taux de recours de 21,5 pour 1 000 en 2014, 17,2 en 2019 puis 14,3 en 2021. Pour les mineures, âgées de 15 à 17 ans, le chiffre est passé de 8,7, 6,0 puis 4,9 pour 1 000 pour la même période. Le nombre de naissances a également diminué chez les jeunes femmes alors que les "ratios d’avortement" sont restés stables entre 2018 et 2020 chez les moins de 30 ans.
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